La journée typique d'un trader



Londres est la première place financière au monde en ce qui concerne le trading de devises. Historiquement le Royaume-Uni a toujours voulu maîtriser sa devise et c’est donc une longue tradition anglaise que de trader sur le forex.

D’ailleurs la plupart des traders de GBP/USD sont généralement anglais dans les salles de marché de la city alors que l’on retrouve des gens de toutes les autres nationalités aux autres postes dans les salles de marchés londoniennes. Par ailleurs, les fuseaux horaires de Londres permettent de couvrir tous les marchés mondiaux.

En effet, en étant basé à Londres on a accès aux marchés européens mais aussi aux marchés asiatiques (le matin) et aux marchés US qui ouvrent à partir de 13h00.

Le trader spot typique commence par être assistant trader très jeune. Au départ son travail consiste essentiellement à nourrir les traders seniors en allant leur chercher leurs petit-déjeuners et déjeuners. Il s’occupe aussi de ‘booker’ certaines opérations des traders, c’est-à-dire de rentrer dans les systèmes informatiques les opérations qui ne sont pas automatisées. Il est en fait en charge de toutes les tâches que personne ne veut faire. S’il fait correctement ce travail alors, au bout d’une année, il sera reconnu comme quelqu’un de confiance sur qui on peut compter.

C’est cette qualité qui est en fait la plus recherchée et qui permet d’accéder au poste de trader. Le junior trader pourra alors remplacer les traders lorsqu’ils sont en vacances. Par la suite, on lui
confiera un ‘book’ et il aura toute la responsabilité dans une Banque ou une institution financière de la cotation d’une ou plusieurs devises.

La journée typique du trader forex commence tôt. Il doit être au bureau à 6h30 pour lancer ses différents systèmes et ordinateurs et pour pouvoir assister à un morning meeting. À partir de 7h00, les premières opérations de trading commencent. Son travail va consister à donner des prix toute la journée. C’est- à-dire à proposer des cotations à ceux qui l’appellent via l’électronique ou via le téléphone. Ses contreparties peuvent être d’autres Banques, des entreprises ou des fonds. Sur chaque opération qu’il fait, il va essayer de réaliser un profit.

Par exemple, imaginons que notre trader s’appelle John et qu’il cote du GBP/USD. Un des vendeurs de la Banque pour laquelle il travaille l’appelle et lui dit qu’un de ses clients, un gros fonds anglosaxon, désire un prix pour 200 millions de GBP/USD. John doit alors en quelques secondes proposer un prix compétitif à son vendeur et cela en analysant les paramètres suivants :

– Le client de son vendeur, au vu de ses habitudes, va peut être faire une opération sur plus de 200 millions de GBP, il faudra donc faire attention à la réaction du marché en effectuant l’opération.

– La dernière fois que ce client avait appelé il n’avait pas traité, prétextant que le prix n’était pas assez bon. Il faudrait donc peut être faire un effort cette fois ci.

– Apparemment ce client appelle plusieurs banques pour avoir une cotation, donc en plus d’être compétitif il faudra faire attention car les autres banques sont probablement au courant qu’un opérateur va exécuter un ordre d’au moins 200 M de GBP/USD.

– John devra aussi s’assurer de la liquidité du marché en fonction de l’heure de la journée et de l’actualité économique :

le spread interbancaire sur le GBP/USD peut varier et parfois plus personne ne propose de prix. Il constatera par exemple qu’au moment où le client appelle le spread sur ses systèmes interbancaires varie entre 2 et 3 pips pour 5 millions de GBP/USD.

– John devra aussi prendre en compte sa propre position sur le GBP/USD, caren tant que trader GBP/USD, il a probablement une position en GBP. Il devra enfin penser aux clients suivants qu’il connaît ou autres intervenants du marché qui auraient peut-être un intérêt sur le GBP/USD.

John voit donc le prix suivant sur ses écrans : 1,9567 – 1,9569 avec 5 millions sur le Bid et 5 millions sur l’Ask. En prenant tous les paramètres précédents, il se dit qu’il doit montrer à son client un spread de 10 pips pour 200 millions de GBP. De plus, il pense que le GBP va monter, il décide donc de protéger son offre et de montrer clairement qu’il a un intérêt acheteur. Il décide donc de montrer le prix suivant : 1,9567 – 1,9577.

Ainsi, si le client ne traite pas, c’est clairement qu’il est aussi acheteur et donc que le marché va probablement monter pour digérer ce gros ordre. John renforcera alors encore sa position acheteuse. Dans le cas contraire, si le fond vend, John sera content car il aura alors une grosse position et il saura que probablement un autre intervenant du marché sera intéressé pour acheter bientôt.

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